Algérie
Plusieurs milliers de personnes sont rassemblées au coeur d’Alger samedi, jour anniversaire du déclenchement du “Hirak”, le mouvement populaire de contestation inédit qui agite l’Algérie depuis un an, a constaté un journaliste de l’AFP.
Autour de la Grande Poste, lieu de regroupement historique des manifestations, est déployé un dispositif policier semblable a celui constaté les vendredis, jours de manifestation hebdomadaire dans la capitale depuis un an, mais inhabituel le samedi.
“Nous sommes venus vous dégager!”, “le Peuple veut faire chuter le régime”, scandent à l’adresse des dirigeants algériens les manifestants rassemblés devant le bâtiment, sans que la police n’intervienne.
“Non au pouvoir militaire, Etat civil et non militaire”, est-il inscrit sur une grande banderole, en référence à l’autorité exercée de façon opaque par le haut commandement militaire sur le pouvoir civil depuis l’indépendance du pays en 1962.
Des appels à manifester samedi ont été lancés sur les réseaux sociaux pour célébrer le premier anniversaire de ce mouvement de contestation, qui continue semaine après semaine à réclamer le changement total du “système” au pouvoir.
Foule immense
Vendredi, la 53e manifestation hebdomadaire consécutive a drainé une foule immense dans les rues d’Alger et dans de nombreuses autres villes du pays, démentant de manière cinglante les récents propos du président Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre, qui a affirmé que “les choses commencent à s’apaiser” dans la rue.
Le 22 février 2019, les Algériens, perçus comme résignés et dépolitisés, descendaient en masse dans les rues des grandes villes, notamment à Alger où toute manifestation est pourtant interdite, pour s’opposer à la volonté annoncée du président Abdelaziz Bouteflika, profondément diminué par la maladie, de briguer un 5e mandat.
Six semaines de manifestations de plus en plus massives ont contraint le 2 avril le haut commandement de l’armée, pilier du régime, à exiger et obtenir la démission de M. Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans.
Mais le “Hirak”, qui exige une véritable “rupture avec les institutions actuelles” et refuse que le processus soit confié au pouvoir en place, n’a pu empêcher l’organisation d’une présidentielle en décembre et l‘élection de M. Tebboune, ancien fidèle de M. Bouteflika, malgré une abstention record (plus de 60%).
AFP
01:00
Arrêt sur images du 8 novembre 2024
08:08
L'actualité panafricaine du 4 novembre 2024 [Africanews Today]
00:55
France : l’Algérien Kamel Daoud remporte le prix Goncourt 2024
02:31
Sahara occidental : l'ONU proroge le mandat de la MINURSO jusqu'en 2025
08:00
L’expansion ferroviaire façonne l’avenir de l’Algérie
05:00
Paiements mobiles, virements, cartes bancaires : la transition de l’Algérie aux paiements numériques